DIEGO PALLAVAS / Punk, Plastic, etc… (2005)


Diego Pallavas Punk Plastic Etc

Lorsque j’ai entendu Diego Pallavas pour la première fois, en 2007, je me suis dit qu’il s’agissait sûrement d’un groupe punk français de référence des années 80 : un son rock’n’roll très nerveux, des paroles cyniques parsemées d’argot suranné et portées par une voix à l’accent assez peu commun, que j’étiquettais alors loubard en cuir noir d’il y a trente ans. En tout cas, comme c’était vraiment très bien, je me suis risquée à demander ce qu’on écoutait là, à peu près assurée de me faire fustiger pour ma méconnaissance des vieux classiques, et prête à endurer un laïus sur l’hagiographie du punk français.

Et bien il n’en fut rien puisque contrairement à mes suppositions hâtives, Diego Pallavas n’était ni mort, ni même hors service. L’album qu’on écoutait alors, leur premier, date de 2005 . Il y est même question de portable. Et cet accent de voyou en mobylette ne vient pas directement du passé, mais des Vosges. Il reste que Punk, Plastic, etc… est une succession de morceaux tubesques, dont les refrains se vissent solidement dans le cerveau dès la première écoute.

Une efficacité que l’on doit autant à des compos combinant energie speedé et mélodies contagieuses, qu’aux textes soignés. Et chose rare, ces derniers ont une certaine consistance sans sacrifier pour autant la musicalité du chant. Diego Pallavas réussit à faire sonner le français rock’n’roll, et c’est bien peu commun. Une qualité qui se dessine encore plus nettement dans le second album Série noire, leur deuxième album (2008) dans la droite lignée du premier, tout aussi bon si ce n’est plus. Quant aux concerts, c’est la folie. Diego Pallavas s’y dévoile vraiment, tel un Tony Montana de bar-tabac de province prêt à mettre le feu. Nos BB-Brunes à nous.

par Aude W.


Voir la page de Lilt

</