BILLETS



OK / SHARDS (2014)


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OK is back ! Notre obsession pop revient avec Shards, album long format sorti chez Carton Records, après deux EP sortis respectivement en 2011 et en 2012. De retour donc, avec du neuf. OK change, évolue et propose aujourd’hui une nouvelle mouture : plus rock, franchement plus brut de décoffrage. Et surtout, surtout !, le banjo. On pourrait croire qu’en dehors de la séquence culte du film de John Boorman, Delivrance,  le banjo est et restera un instrument difficile à digérer. OK nous démontre l’inverse. Il suffit d’écouter « A Night To Switch On » ou « Turning On A Dime » – dont le clip fut d’ailleurs réalisé par nos services ! – pour s’en convaincre. Shards met un peu de piment dans sa recette, mais aussi dans dans vos molles journées. Si vous craquez sous la morosité, quoi de mieux que d’allumer sa chaîne hi-fi pour y glisser Shards, quoi de mieux que cette série de titres qui prennent aux tripes, invitent à l’égosillement. Vous vous surprendrez, poitrine gonflée, à chanter les refrains les uns après les autres.

Mais Shards, c’est aussi des pointes de douceurs. « Roads », reprise de l’énigmatique Nick Drake, bien plus énergique que l’originale, conserve pourtant la mélancolie qui caractérisait la musique du Britannique. De quoi équilibrer ce bel album qui mériterait de faire… un carton !

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NIGHT RIDERS / « SOMBRE DANSE » (2013)


NIGHT-RIDERS-SOMBRE-DANSE

C’est avec grand plaisir que nous avons vu Night Riders avec vous à la soirée Subjective Live de mars 2013 où ils nous avaient offert un set hypnotique et carré sous des lumières bleues acides, qui leur avaient bien sis. Sans artifice, efficace, complexe.

Night Riders, des machines partout, des claviers soigneusement disposés et agencés, une basse anguleuse et une voix, une voix, tantôt cristalline tantôt chaude, dans tous les cas possédée et envoutante.

Night Riders vous invite à les suivre dans leur Sombre Danse, dernière livraison qui préfigure leur premier LP Futur Noir à paraître en 2014, patience alors ! Nous en redemandons, nous sommes aux aguets car Night Riders distille ses flèches froides et racées avec l’assurance et le calme de ceux qui sont prêts à en découdre.

Night Riders expose depuis quelques temps son savoir-faire et nous offre avec Sombre danse, une plongée plus en avant dans leur trip blanc, où les beats s’entremêlent, dessinant un oscilloscope fluctuant, en recherche d’une constance, qu’il finira par trouver dans les paroles enamourées et suaves de Charlotte.

Par Fabman

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SAINT MICHEL / MAKING LOVE & CLIMBING (2013)


Pourquoi vous parler aujourd’hui de Saint Michel, duo électro-versaillais ? Tout simplement car nous les connaissons, ils furent sous un autre nom une de nos obsessions. Ils étaient quatre et s’appelaient Milestone.

Depuis, leur projet a évolué, et pourtant, on retrouve les mêmes influences que chez Milestone, les mêmes intentions sonores, certaines textures. Peut être plus céleste, moins rock en un sens. Leur premier album, Making Love & Climbing (2013) est encore tout-frais-tout-chaud, nous vous en parlons sur Subjective !

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LA CANOPEE VUE PAR IN THE CANOPY


Nous vous emmenons dans ce qui restera la toute première visite guidée de notre Canopée. N’essuyez pas vos pieds en rentrant… Attention à la marche en descendant du train… Pas de crainte pour vos têtes, il n’y a pas de plafond.

En premier lieu, la Canopée est le nom donné à l’étage supérieur des forêts notamment tropicales. C’est au sein de cet espace transitoire entre ciel et terre que se développe un écosystème spécifique, directement exposé au rayonnement solaire. Cette région protégée des prédateurs terrestres notamment humains, est un avant-poste de choix pour étudier le monde du contre bas. C’est aussi en feignant de laisser derrière soi les lois de la gravité et de la pesanteur que l’on peut y grimper, embrasser le ciel et prendre l’air. Lorsque la lumière décline, les grands primates y montent se choisir une alcôve pour établir leur nid, leur cache, leur refuge. Les plus hautes branches trouvent leur force de projection dans les sèves issues des plus lointains sous-sols. Dans notre Canopée, la frondaison est perpétuelle. » La suite !



FIODOR DREAM DOG / SUNNIGHT


C’était il y a un an et demi et quelques poussières de temps, Fiodor Dream Dog nous obsédait. Elle nous obsédait, nous relatait d’étranges songes où la grand-tante de sa mère – qui fut un temps amante de Dostoïevski – la confondait avec un chien, au Liban. Ni plus, ni moins.

Et depuis, tant de choses. Je sais très bien, je le sens, vous aimeriez savoir comment se porte la grand-tante. Le Liban, bien sûr. En savoir plus sur ce chien. Mais chaque chose en son temps. Aujourd’hui, c’est le présent qui nous intéresse. Et le présent pour Fiodor Dream Dog, c’est la sortie d’un nouvel EP, intitulé Sunnight préparé en collaboration avec Bertrand Belin, sorti le 21 octobre 2013.

Parlons-en. Et parlons peu, parlons bien : cet EP sera dans vos oreilles pour quelques temps. Le single, « Jenny Kissed Me », ballade psychédélique où les claviers déroutent le chant et la rythmique, ouvre la voie à « Adélaïde », mélancolique et rêveuse. Vient ensuite « Sunnight », titre éponyme, radiophonique et léger, avant d’aboutir sur le titre le plus électrique – gimmick de guitare funkotronic oblige – : « Personal Music ».

Le teaser de l’EP vous montre comment danser, comment secouer vos jambes sans bouger le torse, fièrement, en écoutant le nouvel EP de Fiodor Dream Dog.

Par Nicolas Fez

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REVUE DE NEVER RETUN D’IN THE CANOPY


L’année dernière In The Canopy a sorti son premier disque. L’EP s’appelle Never return. En interprétant un peu rapidement, on sent à l’écoute que le groupe veut aller bien avant, montrer ce qu’il sait faire. Avec ces quatre chansons nous avons un bel aperçu de la palette sonore des Canopéens. Ces quatre titres qui nous emmènent  parfois dans des directions opposées, mais le tout forme un ensemble harmonieux et uni, dans des tons plutôt ensoleillés et aériens. En fil conducteur il y a une voix qui s’adapte et enlumine toutes les inflexions et les caprices de la musique. Ce qui fait tenir l’ensemble, c’est aussi le souci de l’équilibre entre acoustique et numérique saturation et douceur, électronique et humanité… In The Canopy, pour ce premier essai, nous offre un peu tout ce qu’ils savent faire de mieux… pour le moment. En attendant de pouvoir écouter un nouvel EP, vous trouverez ci-dessous quelques humbles remarques sur les quatre titres prometteurs de Never Return.

– « Underway » est la ballade de l’ep. Je l’aurais mis volontiers en ouverture du disque. Remplir une face B ou proposer des slows pour le quart d’heure américain, c’est là traditionnellement le rôle laborieux et ingrat de la ballade. Ici c’est surtout une bonne introduction à l’univers onirique et cotonneux du groupe.

– « No room » est la chanson la plus enlevée du disque. Je l’aurais mise volontiers en deuxième position sur l’EP. « Pas de place pour toi ici ma chérie » : le groupe nous offre une bonne leçon de distorsion, d’effets et de filtres en tout genre. Mais comme ils savent que les filles aiment aussi la guitare, nos habitant de la Canopée conservent leur flegme et proposent un titre qui reste finalement mélodieux et apaisé.

– « New 6 » est un des morceaux de l’EP où la fusion homme-machine est la plus mise en avant. La chanson est construite sur de drôles de contretemps marqués par la guitare auxquels vont répondre de savantes percussions numériques. Un titre savoureux mais avec ce qu’il faut de mélancolie et de dissonance pour donner envie d’y revenir. Je l’aurais bien en troisième position entre les saturations de « No Room » et les hauteurs de « Never Return ».

– « Never Return » qui donne son titre au disque a pour ambition de nous entraîner très loin. Je l’aurais mis volontiers à la fin pour conclure l’ep de façon grandiose. In The Canopy s’essaie ici à la chanson-monument, à la chanson-fleuve ou sommet. Ils nous dessinent avec générosité un grand paysage rêveur et nostalgique, qu’un saxo astucieux vient conclure en le zébrant de quelques éclairs. Un classique? Déjà? Le groupe tient certainement ici un petit hit qui nous pousse à rester au aguets, attentifs aux mouvements qui pourraient se produire là-haut dans la canopée.

Atlas Ibiza

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WOLVES & MOONS / Brother


Prends un plaid, quelques fruits frais, un livre de John Fante ou d’Henry Miller et Brother, le dernier EP de Wolves et Moons. Monte sur ton vélo et pédale jusqu’à la prochaine forêt. Trouve un endroit à l’ombre où l’herbe et moelleuse et déguste le tout allongé avec une clope à la main.

Par Nicolas Fait

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