CHRONIQUES : THE WHITE LOOSE WOMAN PRESENTE



SUPRÊME NTM / Suprême NTM (1998)


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Je devais avoir 8 ou 9 ans quand j’ai commencé à écouter NTM. Je me souvient plus pourquoi, mais on s’était retrouvé à la Fnac de St Lazarre avec mes parents, mon oncle et ma tante. Mon oncle avait acheté « Suprême NTM », et mes parents m’avaient offert « L’école du micro d’argent » de IAM. Et puis sur la route du retour (j’habitais à Nevers à cette époque, une petite ville de Bourgogne) mon oncle avait mis le CD et je me souviens d’une sacrée baffe dans la gueule… donc je lui ai taxé et j’ai écouté en boucle. J’aimais beaucoup l’aspect sombre des textes. Mes parents ont toujours plus ou moins bossé dans le social et sur le coup je touchais à une réalité que mes parents connaissaient bien, mais qui n’était pas palpable chez moi. Ça m’a beaucoup impressionné. Je reste un grand fan de NTM. En plus je suis né à St Denis, ça me rend fier…

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QUEENS OF THE STONE AGE / Songs For The Deaf (2002)


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J’avais quelque chose comme 13 ans quand j’ai acheté cet album, sur les conseils de mon frère. Je commençais à réellement m’ouvrir à la musique en général mais j’étais quand même dans une période Manson, Korn, AC/DC, etc… Bref, cet album était très différent de ce que j’avais l’habitude d’écouter, il m’a fallu plusieurs écoutes avant de l’apprécier, puis carrément de lui vouer un culte. Je suis donc devenu fan des QOTSA, et par la suite j’ai découvert plein de trucs : les Eagles Of Death Metal, les Masters Of Reality, Kyuss, les Desert Sessions… Bref, je me suis intéressé à tout ce qui touchait de près ou de loin à ce que faisait Josh Homme. En parallèle de tout ça, je continuais de bosser la gratte sur une vieille « Chevy » que mon frère avait retapée pour moi. Josh Homme à donc évidemment été une énorme influence pour moi.

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NINE INCH NAILS / The Downward Spiral (1994)


NIN

J’avais un prof très cool en 1994, quand j’étais au collège. Il nous faisait partager ses découvertes sonores — souvent tordues — en classe d’arts plastiques… ce qui a fait naître chez nous une approche créative plus inspirée, parfois violente, et qui nous a valu quelques emmerdes d’ailleurs. Bref, ce jour là, sur le coup de 16h, quand l’agacement d’un adolescent, après deux heures interminables de maths se fait ressentir, nous avons eu le privilège de goûter au succulent nouvel opus de Trent Reznor : The Downward Spiral. Un mélange savant de musique industrielle et de rock alternatif, réalisé dans un endroit où résonnent encore les hurlements de Sharon Tate, épouse de Roman Polanski, victime des délires morbides de Charles Manson et de ses potes un certain 9 août 1969 à LA. Je vous passe les détails sordides. Il s’agit donc ici d’une œuvre complexe, sublime et brutale… un hymne à la destruction et aux plaisirs malsains… Je voulais donc rendre hommage à NIN, mais surtout à l’éducation nationale qui m’a fait suivre la voie du vice plutôt que les mathématiques…

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MY BLOODY VALENTINE / Loveless (1991)


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C’est en matant les films de Gregg Araki (Doom Generation, Nowhere…) que j’ai eu cette révélation : une musique douce, sensible et cotonneuse réalisée par Ride ou Slowdive… et parfois un peu plus vivace avec les Smiths. C’est ce qui m’a rapidement conduit à découvrir un album incontournable de la scène noisy pop de la fin des années 80, à l’aube de la déferlante grunge : Loveless de My Bloody Valentine (et de sa tête pensante Kevin Shields). C’est un album étrange, avec des ambiances bruitistes et onduleuses où il est impossible de discerner la guitare des nappes de clavier proche du chant des baleines. Une rythmique imperturbable et des voix évanescentes sur de superbes mélodies brouillées par reverb et distorsions, qui vous plongent dans un rêve éveillé…

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HAPPY MONDAYS / Pills ’n’ Thrills And Bellyaches (1990)


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En 1990 naît un courant insolent voire dérangeant mêlant rock et house music… Des jeunes coincés à Manschester (surnommée « Madchester » depuis), élevés au punk des Pistols ou des Buzzcocks, nourris à l’ecstasy, et qui méprisent tous les codes instaurés, créent une musique entièrement dédiée à la fête, après le débarquement de l’acid house outre Atlantique. Avec des rythmiques basse/batterie Northern Soul typiquement locales, un type louche à la coupe « mushroom » qui geint « youpi youpi yeah !!! » au micro (quand il ne s’agit pas d’insanités), une chanteuse black à la voix puissante en backing, et des sons de piano dub joués au synthé… Ils contribuent à la naissance de la dance music en Europe : doit on les remercier ???

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XPLODING PLASTIX / Amateur Girlfriends Go Proskirt Agents (2001)


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Embringué dans une soirée, je rencontre un gars et on discute jazz et electro. Il me sort un nom, Xploding Plastix. Complètement pouyave, j’ai la présence d’esprit de le noter sur mon bras. Évidement, le lendemain, je ne pouvais pas le rater. Je fais ma petite recherche et BAM , grosse claque : un truc electro teinté de jazz, de funk… Du groovy, de superbes arrangements, une prod de qualité, de belles mélodies… Sur le cul. Le plus surprenant, en fouillant un peu, je découvre que ces deux Norvégiens jouaient dans un groupe de black metal, Kvist, avec lequel ils ont juste sorti un album qui apparemment est reconnu comme une petite perle dans le milieu. J’étais abasourdi. Je vous propose d’écouter le premier album : Amateur Girlfriends Go Proskirt Agents.

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CHARLES MINGUS / Pithecantropus Erectus (1956)


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C’est le premier contrebassiste que j’ai écouté ; après ça j’ai compris que je ferais du jazz un jour ou l’autre. Mingus, c’est un sacré bonhomme, impressionnant par son charisme, ses colères, ses cigares — activiste contre le racisme. Un personnage majeur du jazz. Contrebassiste, pianiste, violoncelliste, il a écrit plus de trente albums, joué avec les plus grands. Son style est inclassable : influencé par le gospel, le blues, le bop, et adepte de l’improvisation collective. Tout cela donne des compositions très personnelles et atypiques. L’album qui m’a marqué, c’est Pithecantropus Erectus. On entends dans les compositions des moment de tension qui débouchent sur des moments d’apaisement… Les thèmes sont magnifiques, la cohésion entre les musiciens est forte et se manifeste par une vraie écoute mutuelle. Il y a dans cet album des moments d’improvisation totale qui laissent entrevoir les prémices du free jazz.

Par Yo.

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