CHRONIQUES : LA FELINE PRESENTE



CRYPTACIZE / Dig That Treasure (2007)


cryptacize dig that treasure

Typiquement le groupe que j’aime parce que je tombe amoureux de la chanteuse qui, hélas/heureusement, est avec le guitariste (Chris Cohen, un ex-membre de Deerhoof). Ils forment tous deux un charmant duo. Leur musique est magique car elle neutralise complètement mon esprit critique qui pourtant est un gros connard… c’est peut-être ça l’amour !?

Admirez leurs vidéo clips plein de simplicité et d’amour :

par Stéphane Bellity

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PAS CHIC CHIC / Au Contraire (2008)


pas chic hic au contraire

Un groupe ambitieux et canadien qui chante en français une pop noire yéyé avec un son noise bizarre. Très référencé, un peu arty c’est vrai mais très inspirant. J’aimerais dire au passage que le disque français est un plouc ou un ampoulé (au choix).

par Stéphane Bellity

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ARNE VINZON / Le Monde Entier (2011)


arne vinzon le monde entier

Je suis en maximum empathie avec lui.

par Stéphane Bellity

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PAUL McCARTNEY / « Waterfalls » (1980)


paul mccartney waterfalls

Je suis fasciné par les vêtements de Paul dans cette vidéo. Je les trouve sublimes, il lui vont parfaitement. Je donnerais cher pour ce veston. Assez étrangement, la plupart des gens ne semble pas partager mon enthousiasme pour ses habits. Je reste pourtant persuadé que si quelqu’un débarquait dans une assemblée ainsi vêtu, il buterait tout le monde. Oh, et la chanson est bien aussi.

par Xavier Thiry

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STEVE REICH / Music For 18 Musicians (1976)


steve reich music for 18 musicians

La découverte de cette pièce a été un choc pour moi. Music For 18 Musicians m’engloutit dès les premières mesures. En ouverture, les timbres des marimbas, clarinettes, violons et voix s’assemblent en grappes de notes aux textures inédites, en croches rigoureuses. Flux et reflux. Un faisceau de lignes de fuites musicales se construit. La sensation de mouvement est immédiate et intégrale.

La pièce joue ensuite avec des motifs de quelques notes, travaillant la complémentarité des motifs entre les différents instruments et évoluant de l’un à l’autre en pure inconscience de l’auditeur. En écoutant ce morceau, je me représente des formes géométriques lumineuses qui se succèdent par morphing. L’harmonie est complètement ouverte, parfaitement neutre dans ses intentions émotionnelles. Impossible de déterminer une humeur particulière imposée par l’auteur (*), je suis alors totalement libre de mes projections mentales.

Il y a un fil qui relie le travail de Reich aux orchestres de gamelan balinais, dont il s’est inspiré, à des artistes comme Neu !, Tortoise, Brian Eno, Sonic Youth, The Field, etc. Ce sont des propositions musicales en forme de trajectoires pures, avec la boucle pour seul horizon, des harmonies en suspension perpétuelle (gamme pentatonique rules), des basses continues, des rythmes hypnotiques. C’est la musique dans ce qu’elle a de plus abstrait, ondes qui se propagent cycliquement dans l’air. Ramenée à la transe, voici la musique au plus près d’elle-même.

(*) contrairement à une chanson de Zaz par exemple

par Xavier Thiry
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ELECTRELANE / No Shouts No Calls (2007)


electrelane no shouts no calls

C’est le quatrième et dernier album de ce groupe anglais, exclusivement féminin (Verity Susman, Ros Murray, Emma Gaze et Mia Clarke) qui lutta dix ans pour se faire entendre, et fit son chef-d’œuvre un an avant de décider qu’il était temps d’en finir. Un album la mort dans l’âme donc, mais quelle âme justement. Enregistré en 2006 à Berlin, il évoque davantage les murs historiés de cette ville à strates, à vastes voies et à hauts murs qu’une paisible navigation. On l’écoute d’une traite, comme une seule et unique piste, un stream of consciousness à la fois pudique et collectif, qui s’engouffre discrètement dans les rues de la ville, et en vous, jusqu’à vous submerger. Mais sur les autoroutes sonores de la section rythmique qui fait toujours non, le soleil perce les nuages. Les guitares de Mia et la voix de Verity rappellent une promesse oubliée. Les mélodies pop sans sucre et sans miel de « In Berlin », « Five », « The Lighthouse » viennent caresser vos joues glacées, fouettées par le vent. Il se peut alors que vos yeux pleurent, car ces chants sous leurs dehors rugueux puisent au fond de la mélancolie elle-même. Beaux comme la tristesse, le béton ou l’asphalte, ils ont l’incomparable éclat du gris.

par Agnès Gayraud

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