CHRONIQUES : NIGHT RIDERS PRESENTE



THE VELVET UNDERGROUND & NICO


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« I’m Waiting For The Man », une chanson qui me parle, j’ai l’impression que s’ils étaient à Paris aujourd’hui, on attendrait le même mec… C’est l’album qui me file la banane… haha ! Produit en 66 à new York par Andy Warhol, des textes poetiques comme je les aime, des apparitions divines de Nico comme sur « I’ll Be Your Mirror ». Ma meilleure recette pour cet hiver. Je ne vais pas retracer l’histoire d’Andy et du Velvet… C’est simplement l’album sur lequel je reviens constamment ; « I m feeling good, I m feelin’ ho so fine  » !

Par Charles Follenfant

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FLYING SAUCER ATTACK


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Début des années 90, en plein boum de la musique électronique, du Trip hop et de la Jungle en Angleterre. Dave Pierce alias Flying Saucer Attack, accompagné de ses amis : Matt Elliot et Rachel Brooks – génies méconnus et ovni du style pop noise et folk spacial, basés a Bristol – sortent un premier album en 1993, auto produit par le label Heartbeat (le label de Pierce). Puis à partir de 1994 le groupe est remarqué et passe chez Domino records qui publiera alors tous leurs albums jusqu’à New Lands en 1997.

Le bilan : six chefs d’oeuvres et plusieurs singles inspirés, inclassables et d’une fraicheur saisissante. Groupe fantomatique et confidentiel, Flying Saucer Attack nous ouvre les chakras à coup de couches de guitares filtrées et saturées à l’extrême, de rythmes profonds pouvant s’associer au bruit lointain d’un train sur les rails, d’une voix plaintive mélodieuse et planante, dans une forme remarquablement libre et expérimentale.

Anachroniques et décalées leurs compositions abyssales et envoutantes en deviennent presque mystiques, antimatières. Reconsidérant la place de chaque instrument et créant un aspect nouveau de la « Musique ». Après un album ultime, Mirror en 2000, l’aventure s’arrête et Flying Saucer Attack deviendra culte.

Montez le son, fermez les yeux, ouvrez vôtre cœur, et vous vous y perdrez corps et âme.

Par Jean Baptiste Larché

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JAMES PANTS / JAMES PANTS (2011 – Stone Throw Records)


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Je marchais trop vite, trop excitée d’être en vie. J’étais amoureuse et James Pants résonnait en boucle dans mon casque, comme la musique du film de ma vie. Une bande sonore brumeuse, enveloppante, comme ce vieux tee-shirt préféré en coton élimé dans lequel on se sent à l’aise. Une deuxième peau. Sommes-nous en 1984, en 2013 ? Peu importe. Ce troisième album du jeune touche-à-tout surdoué paru sur le label californien Stone Throw Records est un bouillon génial qui nous éloigne de ces questions bassement terriennes.

Ici, tout avance, tout le temps. Une chevauchée intense qu’on souhaiterait éternelle. On y rencontre des sirènes chamanes voguant sur des flots synthétiques, des guitares surf qui tracent des routes sombres, une basse qui nous soutient qu’on ne trébuchera jamais. Après avoir absorbé ce qu’on appelle la musique, James Pants ouvre le champ des possibles avec une facilité désarmante, une nonchalance fascinante : « Strange Girl » pourrait être une chanson de Suicide, « Kathleen » un standard FM des années 80, « Body On Elevator » une partie de la B.O de Lost Highway.

Ce gamin élevé près de Twin Peaks, fils de pasteur presbytérien, rêvait de devenir producteur de Hip-Hop. Pour mon plus grand plaisir,  il est devenu James Pants : un agent trouble du rock qui se sent libre et l’exprime avec puissance.

Par Charlotte Leclerc
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FACTORY FLOOR / Fall Back (2013)


factory floor fall back  chronique night riders

C’était très important pour moi de chroniquer un groupe dans son temps… j’aurais aimé chroniquer un Virgin Prunes, un vieux Bowie ou un Public Image Limited mais cette idée de nostalgie me déprimait un peu pour être franc, pourtant les amours de jeunesse et le réconfort qu’apporte un disque entendu dès le plus jeune âge provoque chez chacun une sensation de béatitude.

Factory Floor est un grand groupe, parfaitement adapté à son époque, pourtant je trouve chez eux certaines similitudes avec la démarche des pionniers du genre : lo-fi, shoegaze, post-punk, new wave et musique industrielle, serait-ce l’énergie propre aux anglais ? Le plus flagrant étant la liberté avec laquelle a été pensé et réalisé ce premier album. Leur façon de faire revivre, à leur manière, un certain avant-gardisme propre à une époque révolue, tout en proposant une vision futuriste et dansante d‘un style souvent trop stéréotypé.

Ce qui est incontestable à l’écoute de ce premier album, c’est la singularité de sa démarche : le fond renforce la forme et la forme sublime le fond, l’esthétique y étant pour beaucoup. Une des explications de cette réussite pourrait résider dans le fait que nous nous retrouvons face à un artiste maitrisant parfaitement son art, son image et cultivant un « Do It Yourself » 4.0, la traduction ne se faisant pas par la surenchère de superposition excessive de pistes d’instruments ou d’une production massive faisant office de cache misère… Non, ici cela se traduit par une musique minimaliste, moderne, froide, analogique sans concession, un traitement singulier et un parti pris fort.

Alors certes, l’album est marqueté, et les stratégies commerciales sont adaptées et bien pensées, mais dans un monde où James Murphy pourrait devenir gourou d’une secte très rentable (nous n’en sommes pas très loin),le talent et l’intention de Factory Floor  sont indéniables.

Factory Floor est un grand groupe.

Par Anthony Gauchy

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