chronique



WILD BEASTS / Smother (2011)


Wild Beasts Smother

Avec ce troisième album, Wild Beasts enfonce le clou du raffinement et de la sobriété. Deux ans après le classy et quasi lyrique Two Dancers, ce troisième opus peut, par certains aspects, véhiculer une impression de demi-teinte, voire de faiblardise. En effet l’absence de morceaux up tempo, l’usage de certains motifs mélodiques un peu convenus et l’aspect lissé à l’extrême des arrangements pourront en rebuter plus d’un(e). C’est au bout de la troisième, voire quatrième ou cinquième écoute qu’insidieusement se révèle la vraie nature de Smother. L’épure est au service d’un propos radical et d’une atmosphère unique, et délivre peu à peu des strates d’arrangements toujours plus pertinents et sublimes. Les voix toujours plus profondes et maîtrisées de Hayden Thorpe et Tom Fleming sont dans le vrai et la pureté de l’affect. Smother gagne donc en valeur à chaque écoute et se révèle être un album de chevet, de ceux sur lesquels on peut revenir sur de longues années, peut-être même toute une vie.

par Jérémie Lapeyre  » La suite !



EREVAN TUSK / Erevan Tusk (2010)


erevan tusk - erevan tusk

On attend avec impatience l’album d’Erevan Tusk qui devrait voir le jour début 2012. Ce brillant groupe parisien a donné vie à un premier EP éponyme fabuleux de maturité et de beauté. Sur une base d’arrangement qu’on pourrait dire « conventionnelle » en termes de rock indé (guitares, basses, batterie et interventions d’instruments bien choisis), Erevan Tusk fait d’une part la différence grâce à la qualité de son song-writing et sa maîtrise de l’harmonie, mais également par la pertinence de ses arrangements et sa capacité à trouver le point de torsion dans son interprétation, le tout porté par un son a la fois précis et tout en âpreté. Les influences sont bien là, elles ressortent, sont multiples et digérées juste comme il faut. Erevan Tusk frappe juste car sa musique est accouchée d’une vraie intelligence et d’une vraie sensibilité. Un premier EP beau à pleurer.

par Jérémie Lapeyre

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TOUT DE SUITE / Je T’Aime Et Je Souffre (2010)


tout de suite - je t'aime et je souffre

Alors là ce sont des amis, donc on pourrait croire que je suis corrompu, mais il se trouve que j’adore leur album, que je l’écoute soir et matin, et qu’il me réjouit autant à chaque fois. Impossible de les décrire sur scène, c’est à voir, tout simplement. Un mélange porno-Goldman-electro-dance-2nd degré, qui sous un aspect pudiquement pipi-caca-je-bande, renferme de vraies perles littéraires, et dissimule difficilement l’extrême sensibilité poétique de ces deux créatures fortement sexuées. L’album Je t’Aime Et Je Souffre n’est pas évident à trouver, mais il existe, il est là, cherche-le.

par Thomas Suire

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The New Wave Complex


the new wave complex

Ce n’est pas un album, c’est une compilation en 16 volumes, sans laquelle il n’est pas de discothèque possible !! 16 volumes de minimale, synth-pop, cold-wave, le fond du fond de l’underground électronique des années 80 : Hermann Kopp, Berlitz Drama, Miharu Koshi, Steve Fisk, Conrad Schnitzler et des centaines d’autres. Très difficile à trouver, mais quelle fabuleuse récompense lorsqu’on y est arrivé : 251 morceaux, plus de 16 heures d’extase.

par Thomas Suire

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MEMORY TAPES / Player Piano (2011)


Memory Tapes Player Piano

Memory Tapes alias Dayve Hawk établi avec Player Piano une très belles suite à son premier album Seek Magic que nous avions pu découvrir à sa sortie en 2009. Ce garçon du New Jersey déroule un univers fait de fragilités et de lumières scintillantes. On entend par ici quelques guitares new-waves, par là des synthés célestes, des programmations élégantes, le tout au service d’une pop profonde dont la magie certaine opère dès les premières écoutes. Un excellent album en 12 titres, plein de richesses et de beauté qui donne envie de s’y vautrer des heures durant avec la fonction « repeat all » de nos players. Une excellente bande son pour l’été.

par Jérémie Lapeyre

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GENAVA JACUZZI / Lamaze (2010)


Geneva Jacuzzi Lamaze

Quand j’écoute cet album de Geneva Jacuzzi, (et ça frise la monomanie), sa voix étrange m’envoûte comme celle d’un sorcier. Je voyage alors dans le temps, à dos de synthé analogique, jusqu’au fin fond des années 80, et quelque part dans une jungle brumeuse, je finis par la voir s’avancer vers moi comme un irrésistible zombie, un zombie en body rose, si séduisant qu’on trouve à peine la force de lui dire « Dévore-moi ». C’est une artiste entière, indépendante, et généreuse, à soutenir absolument.

par Thomas Suire

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