chronique



WOODEN SHJIPS / West (2011)


Wooden Shjips West

Un autre disque produit par Sonic Boom [cf. la chronique de Tomboy (Panda Bear)]. Ici cela paraît davantage logique. West est un concentré de rock répétitif et atmosphérique – on peut peut-être bien dire « psyché » – un peu dans la lignée des disques de Spacemen 3, en plus accessible. Rien de vraiment révolutionnaire dans cet album : sur chaque chanson une rythmique simple et régulière, des grosses guitares saturées, un thème simple et des nappes de Fuzz ou de clavier. Mais les musiciens ont trouvé un bon équilibre sur ce disque-là. Souvent, quand une musique répétitive fonctionne, comme c’est le cas ici, ça me plait bien. Je me rends compte que, consciemment ou pas, la plupart du temps, quel que soit le style, c’est la répétition qui retient mon attention.

par Julien Harpagès

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PANDA BEAR / Tomboy (2011)


Panda Bear Tomboy

Je crois bien que pour beaucoup de gens, le précédent album de Noah Lennox de 2007, Person Pitch, a été un disque marquant. C’était curieux de réentendre un disque de « boucles » réalisées au sampler. C’était un peu passé de mode il me semble. Mes derniers bons souvenirs en la matière, avec des inspirations très différentes et un processus répétitif moins poussé à l’extrême, remontaient aux premiers disques de Tricky — Nearly God notamment — à la fin des années 90.

Avec Tomboy, son nouveau disque, Lennox part ailleurs, avec autant de réussite je trouve. Il surprend encore en mettant les voix très en avant sur une matière sonore synthétique très compacte. Et puis, ce qui me touche en général avec Panda Bear, c’est qu’il parvient à produire des morceaux super en conservant un son « cheap », pas trop gonflé, contrairement à ce qui est fait quasiment systématiquement aujourd’hui pour séduire dès la première écoute. (Sur Tomboy, le secret doit sûrement tenir en grande partie aux manipulations de Sonic Boom présent au mixage…)

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BENOIT PIOULARD / Lasted (2010)


Benoît Pioulard Lasted

Un disque de 2010 récemment découvert. Le nom de l’artiste, « Benoît Pioulard »  (un pseudonyme en fait !) m’intriguait depuis un moment et surtout, au dos du disque, la signature du petit label américain rarement décevant « Kranky » me donnait envie d’écouter.

J’aime assez la manière dont Pioulard place entre ses petites chansons folk/pop rafraîchissantes et imparables des passages ambiants plus expérimentaux dignes de ceux de Stars Of The Lid, Keith Fullerton Whitman, ou encore de Tim Hecker, les figures emblématiques du label. Pop et ambient ne fusionnent jamais réellement mais ça fonctionne très bien sur la longueur du fait que Pioulard maîtrise très bien les deux approches.

par Julien Harpagès

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